Le piège des néocannabinoïdes

Kévin Condé appelle les (re)vendeurs à la transparence, pour la sécurité des consommateurs et la crédibilité de l'industrie.

L'importance de s'accorder sur les bons termes 

Le vendredi 1 mars sur Twitch, Kévin Condé est venu poser des mots sur un sujet en manque de repère. À commencer par l'importance de la terminologie.

La définition des cannabinoïdes apportée par Raphaël Méchoulam dans les années 60-70 a évolué au fur et à mesure des avancées pharmacologiques.

Aujourd'hui, les cannabinoïdes sont reconnus comme étant des "molécules d'origines et de structures diverses qui agissent sur le système endocannabinoïde."

On peut les classer en 3 catégories :

  • x Les phytocannabinoïdes qui existent à l'état naturel dans le règne végétal
  • x Les endocannabinoïdes qui existent à l'état naturel dans le règne animal
  • x Les néocannabinoïdes qui n'existent pas à l'état naturel et qui seraient donc par définition artificiels ?

C'est justement ce point-là qui nous intéresse et qui pose problème dans sa terminologie. En effet, si l'on regarde le HHC ou encore le THCP, ils sont considérés comme étant des cannabinoïdes de synthèse bien qu'ils existent à l'état naturel. Ils ne sont donc techniquement pas des néocannabinoïdes.

Pour identifier cette déferlante de nouveaux cannabinoïdes, Kévin Condé, propose plutôt l'utilisation du terme NPC (New psychoactive cannabinoids) ou cannabinoïdes psychoactifs d'usage récent.

L'incertitude, c'est ça le risque

À la question, est-ce que les phytocannabinoïdes sont plus sûrs que les néo cannabinoïdes, Kévin répond "non, naturel ne signifie pas sans danger et artificiel ne signifie pas dangereux."

En revanche, à la question, est ce que les phytocannabinoïdes sont en pratique plus sure que les NPC, la réponse est "oui, si on considère les phyto cannabinoïdes les mieux connus."

Avec les NPC, les consommateurs servent de cobaye. Leur dangerosité est supposée certes mais c'est cette incertitude qui génère un sur risque.

NPC vs THC

Le dilemme se pose. Les NPC surfent sur des vides juridiques avec une sécurité limitée pour le consommateur puisque leurs effets sont inconnus. Le THC, soumis à une restriction forte, à certe une sécurité imparfaite mais une sécurité que l'on connait.

Les NPC naissent de ce marché semi-légal qui s'empare de cette fusion entre l'interdiction du THC et la recherche d'effets psychoactifs par les consommateurs.

Alors si le but est de protéger et de sécuriser, ne serait-il pas plus simple d'encadrer et de sensibiliser sur une molécule déjà connue et étudiée ?

En attendant, France Cannabis se joint à Kévin Condé et appel à la transparence des (re)vendeurs sur les produits.

 


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